Le Train-train quotidien
C’était hier, avant le confinement, c’était il y a si longtemps semble-t-il …
Le train-train quotidien
Qui chaque jour depuis quinze ans
Me transporte à Bruxelles, en passant par Ottignies
Quinze années de ma vie rythmées par tes allers retours
Qui me tirent du lit aux premières heures du jour
Je ne sais qui de moi ou du train-train a le plus changé
Le café de gare qui a fermé définitivement ses portes
Les maisons jumelles qui ont résisté vaillamment aux promoteurs
Les paysages traversés que cachent maintenant des murs anti-bruit
Le ronron des conversations qui bercent les derniers rêves de la nuit
Courbes gracieuses et fuite en avant des rails
Et travaux qui n’en finissent pas dans le quartier Schuman
Navetteurs de hier emportés par le tourbillon de la vie
Navetteurs d’aujourd’hui, parfaits inconnus ou
Amis du matin amis du soir à qui l’on raconte ses petits riens
Dans cent ans seras-tu toujours le train-train des Guibertains ?